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Le quotidien d’une fille en Zambie
Appel à votre soutien !
En Zambie, et plus particulièrement dans les zones rurales, les filles doivent, au quotidien, faire face à de nombreuses difficultés qui les empêchent de suivre un parcours scolaire normal, ne leur permettent pas d'utiliser correctement leur potentiel et dans certains cas présentent des risques pour leur santé.
Lorsqu'il s'agit de scolarisation, traditionnellement les filles ne sont pas considérées au même niveau que les garçons et les familles qui ont peu de ressources choisissent d'envoyer prioritairement un fils à l'école plutôt qu'une fille.
Les corvées et tâches ménagères sont dévolues principalement aux filles. Avant et après l'école elles doivent aller chercher de l'eau au puits (souvent plusieurs voyages), désherber et nettoyer les abords des habitations – principalement pour éloigner les serpents – faire la lessive, la vaisselle et s'occuper des plus jeunes.
Généralement, une fille commence sa journée à 5 heures du matin avec son lot de tâches ménagères. Elle se rend ensuite à l'école à pied pour 7 heures (elle n'aura pas de petit-déjeuner), reste en classe jusqu'à 12h40 puis retourne à la maison et cuisine (s’il y assez de nourriture) pour ses frères et sœurs. Elle retourne en classe jusqu'à 16 heures pour d'autres activités (parfois juste désherber les alentours de l'école), ensuite elle rentre chez elle pour d'autres corvées. Lorsqu'elle aura fini, il fera nuit et elle ne pourra donc pas faire ses devoirs ou étudier, si sa famille comme beaucoup d'autres n'a pas les moyen d'acheter des bougies.
Bien souvent les filles ne réussissent pas aussi bien que les garçons à l'école. On ne s’attend d'ailleurs pas à ce qu'elles fassent aussi bien qu’eux et dans certaines écoles les notes de passages des examens sont plus basses pour les filles. Il en résulte, au final, que les filles ont des ambitions moins élevées et une confiance en elles moins grande.
50% des filles sont victimes d'abus sexuels en Zambie.
On apprend aux filles, avant toute chose, à être respectueuses envers les membres plus âgés de la communauté, et cela peut souvent les mettre dans une position vulnérable lorsqu'elles sont abordées pour des faveurs sexuelles.
- Les filles sont souvent sollicitées pour des relations sexuelles au sein même de leur famille. Cela arrive généralement aux orphelines que l'on a envoyées vivre dans leur famille élargie, les oncles et les beaux-pères sont souvent les abuseurs.
- Les filles sont parfois mises sous pression par leurs professeurs ou proviseur pour être leurs petite-amies. On leur offre de bonnes notes aux examens ou on les menaces de mauvaises notes si elles résistent.
- Les filles sont souvent abordées par des garçons pour des relations sexuelles au sein de l'école. Les grossesses précoces sont un problème. Les anciens s'attendent à ce qu'une fille soit enceinte dès l’âge de 14 ans.
- Il y a des pressions principalement dans les familles pauvres pour marier une fille (parfois contre sa volonté) vers 14–15 ans. Au final c'est une bouche en moins à nourrir.
- Dans les familles pauvres ont peut voir des filles offrir des prestations sexuelles (parfois encouragées par la famille) aux hommes pour payer les frais scolaire, les fournitures et les uniformes nécessaires à leur scolarisation.
- Il y a peu de modèles féminins dans les zones rurales, les professeurs envoyés dans ces zones sont quasiment tous des hommes. Les filles ne peuvent s’imaginer devenir enseignantes ou exercer une autre activité que celle de leur mère. En général, elles n'ont personne à qui parler de leurs problèmes ou de leurs attentes.
- Dès qu'elles ont atteint la puberté, les filles ne peuvent suivre les cours que 3 semaines sur 4. Cela est dû au fait qu'elles n'ont pas pas la possibilité de trouver, et encore moins d’acheter, des serviettes hygiéniques. Elles utilisent donc du papier journal, des fibres de bois ou de vieux tissus. L’utilisation de ces moyens rudimentaires est la cause de nombreux problèmes de santé (infections vaginales par exemple). Souvent il n’y a pas de sanitaires dans leur école. Comme elles ne peuvent ni se changer, ni se laver, beaucoup de filles préfèrent rester à la maison pendant leurs règles.
Initiation - On apprend aux filles de manière très spécifique comment satisfaire sexuellement leurs partenaires tout en respectant les traditions et leurs aînés. En Zambie il n'y a pas de mutilation génitale mais l'étirement des petites lèvres vaginales est une pratique courante. Cette pratique permet d'initier les filles à leur vie de future épouse où l’acte sexuel revêt une grande importance.
- La tradition du "dry sexe" (assèchement des muqueuses vaginales), exigée par la plupart des hommes des zones rurales et pratiqué par 86 % des femmes en Zambie, accroît de façon significative le risque de contracter le VIH/sida. Les méthodes très artisanales et les produits utilisés peuvent également présenter des risques pour la santé des jeunes filles et femmes.
Que pouvons-nous faire pour aider ces jeunes filles ?
Les aider à prendre confiance en elles, leur faire comprendre qu’elles ont du potentiel, qu’elles peuvent réussir et obtenir de bons résultats à l'école. Qu’elles peuvent faire aussi bien que les garçons.
Alors concrètement voici les actions que l’association Kumansansa souhaite engager très prochainement, avec votre soutien :
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Soyons solidaires, aidons-les ! Nous comptons sur vous !